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Questions et réponses PDSP

Créé à partir des questions du clavardage lors des webinaires du 17 (guide gestion) et du 25 mai 2021 (formateurs)

(Mise à jour : 28 septembre 2021)

 

1. La formation PDSP des travailleurs et la carte PDSB/PDSP

1.1 Quelle formation les travailleurs doivent-ils suivre pour obtenir la carte PDSP ?

1.2 Est-ce que tous les travailleurs devront suivre la nouvelle formation afin d’obtenir une carte PDSP ou la carte PDSB sera encore valide ?

 

2. La formation en ligne

2.1 À qui s’adresse la formation en ligne ?

2.2 Est-ce qu’il a un moyen d’en savoir davantage sur les PDSP sans suivre toute la formation en ligne ?

2.3 Combien coûte la formation en ligne ?

2.4 Quelle est la durée de la formation théorique en ligne ?

2.5 Y a-t-il un test à la suite de la formation en ligne ?

2.6 Est-ce que l’attestation préliminaire et la carte PDSP sont équivalentes ?

2.7 Est-ce que la formation en ligne doit être suivie en une seule fois ou peut être segmentée ?

2.8 Est-il possible de suivre seulement certains modules de la formation en ligne ?

2.9 Est-ce que la formation en ligne est aussi offerte en anglais ?

2.10 Comment savoir si une personne a suivi la formation et réussi le test ? 

2.11 Que doit faire le moniteur si un participant n’a pas son attestation préliminaire ou si elle est datée de plus de 60 jours ? 

 

3. La pratique des méthodes de déplacement sécuritaires avec un moniteur

3.1 De quelle façon la pratique des méthodes de déplacement sécuritaires se déroule-t-elle ?

3.2 Quelle est la durée nécessaire pour compléter l’ensemble de la pratique des méthodes de déplacement sécuritaires ?

3.3 Quels sont les éléments à couvrir lors de la pratique des méthodes de déplacement sécuritaires ?

3.4 Que dois-je faire si je n’ai pas de moniteur ou de formateur accrédité au sein de mon organisation pour faire pratiquer les méthodes de déplacement sécuritaires ?

3.5 Que dois-je faire si je souhaite offrir mes services de moniteur à des établissements qui n’en ont pas ?

3.6 Est-il possible de continuer de donner la formation PDSB (14 heures) et de faire émettre des cartes PDSB en attendant que les formateurs PDSB soient accrédités moniteurs PDSP ?  

3.7 Est-ce possible de donner la formation théorique en présentiel plutôt que de faire suivre la formation en ligne aux participants ?

 

4. Le statut de formateur PDSB/moniteur PDSP

4.1 Quelle est la différence entre un formateur PDSB et un moniteur PDSP ?

4.2 Est-ce que les formateurs qui ont assisté au webinaire du 25 mai seront réaccrédités automatiquement ?

 

5. La formation de moniteurs

5.1 Quelles sont les étapes à suivre pour faire former des moniteurs ?

5.2 Quel est le profil d’un bon moniteur ?

5.3 Quelle est la durée de la formation de moniteur ?

5.4 Les formations de moniteurs sont-elles offertes exclusivement dans les locaux de l’ASSTSAS ?

5.5 Quelle est la capacité de l’ASSTSAS de répondre à la demande de formation de moniteurs ?

5.6 Combien de moniteurs devraient être formés par établissement ?

 

6. Les autres formations PDSP

6.1 Quand sera disponible chacune des différentes formations PDSP (réadaptation, enfants, soins infirmiers, etc.) ?

6.2 Est-ce qu’il y a des formations PDSP spécifiques pour les différents secteurs d’activités (ex. : domicile, bloc opératoire, radiologie, etc.) ?

6.3 Est-ce que l’ASSTSAS formera des formateurs qui pourront donner la formation PDSP pour les professionnels de la réadaptation et des soins infirmiers ?

 

7. Programme intégré de prévention des troubles musculosquelettiques (TMS)

7.1 La formation PDSP peut-elle permettre d’éliminer les TMS au sein de notre établissement ?

7.2 Quels sont les outils disponibles aux établissements pour structurer le programme de formation PDSP ?

 

8. Matériel pédagogique et autres outils de référence

8.1 À quels documents les moniteurs auront-ils accès pour donner la formation pratique et soutenir l’application des PDSP ?

8.2 Puis-je encore utiliser les anciens cahiers du participant ?

8.3 Les affiches, aide-mémoires et cahiers de référence PDSP seront-ils disponibles en anglais ?

8.4 Est-ce que les informations sur PDSP seront disponibles sur Le coin du formateur PDSB ?

 

9. Questions relatives au contenu : niveaux d’assistance et capacités de la personne

9.1 Dans la nouvelle formation, est-ce que la notion de niveaux d'assistance sera encore utilisée ?

9.2 Ne devrait-on pas prioriser les capacités de la personne (vert) avant d'ajouter des équipements (bleu) ?

 

10. Questions relatives au contenu : prise

10.1 Quelles sont les nouveautés relativement aux prises acceptées et celles à éviter ? 

10.2 Est-ce qu'une prise rapprochée du soignant est aussi efficace qu'une prise rapprochée de la personne ?

10.3 Le crochet d’épaule figure parmi les prises à éviter, est-ce que cette prise pourrait aussi être illustrée avec le bras plutôt qu’avec une prise à l’aisselle ?

 

11. Questions relatives au contenu – tourner une personne du côté opposé

11.1 Pourquoi enseigner encore de pousser l'usager pour le tourner ? Dans la formation en ligne PDSP, nous voyons le PAB faire glisser la personne vers lui puis la pousser pour la faire tourner.

 

12. Questions relatives au contenu – le contrepoids

12.1 Le contrepoids est une technique difficile à effectuer pour certains soignants, son enseignement a-t-il été retiré de la formation ?

12.2 Si on ne peut plus lever-pivoter-asseoir une personne en contrepoids (méthode communément appelée par pivot), quelles sont les alternatives ?

12.3 Si nous n’avons pas accès à un verticalisateur ou à un levier à station debout, que peut-on faire lors du déplacement d’une personne n’ayant plus assez de capacité pour se lever avec aide ou faire quelques pas ?

12.4 Pourquoi ne pouvons-nous pas continuer à utiliser la méthode de contrepoids avec les pieds côte à côte, qui semble être plus efficace que celle avec les pieds décalés ?

12.5 Est-ce que le contrepoids avec les genoux appuyés au lit est encore acceptable pour remonter une personne à la tête du lit ?

12.6 Peut-on combiner le contrepoids et transfert de poids avant-arrière ?

 

13. Questions relatives au contenu – le transfert avec un équipement à roulettes

13.1 De quelle façon un équipement à roulettes peut-il remplacer les autres mouvements du soignant (ex. : le transfert de poids) ?

 

14. Questions relatives au contenu – effort excessif

14.1 Y a-t-il un danger pour que les intervenants se servent de la notion d’effort excessif comme argument afin d’utiliser le levier avec toutes les personnes difficiles à lever, plutôt que d’appliquer les PDSP ?

14.2 Dans la formation en ligne, vous présentez la méthode d’assistance en transfert de poids latéral, en transfert de poids avant-arrière, en contrepoids ainsi qu’à deux soignants, laquelle de ces méthodes est considérée comme une assistance légère ?

14.3 Que doit-on faire lorsqu’on se retrouve en présence de deux soignants de taille et de poids différents, qui n’ont pas la même force ? 

 

15. Questions relatives au contenu – ne pas soulever

15.1 On insiste beaucoup plus qu’avant sur l’importance de ne pas soulever. Que doit-on faire alors pour rentrer les jambes d’une personne dans le lit ?

 

16. Questions relatives à la démarche pour un soin sécuritaire ici et maintenant

16.1 Je comprends l’importance que le soignant se questionne à savoir si le déplacement peut être fait de façon sécuritaire et d’opter pour une autre méthode si l’effort est excessif. Mais en tant que professionnelle de la réadaptation, je crains que nous ayons de la difficulté à maintenir les transferts avec marchette ou avec la ceinture de marche.

16.2 Comment répondre à la question : dois-je consulter un responsable de la prescription du soin ?

16.3 Est-ce qu’un moniteur peut suggérer de modifier une façon de faire un déplacement ?

 

17. Questions relatives à la présence d’équipements

17.1 Dans plusieurs milieux de soins, les équipements pour réduire les efforts ne sont pas disponibles. Que pouvons-nous faire ?

17.2 Il est plus difficile d'appliquer les bonnes pratiques en santé et sécurité du travail avec des personnes du soutien à domicile, surtout quand il s’agit de modifier leur environnement ou d’introduire un équipement. Que pouvons-nous faire ?

17.3 Est-ce que l’ASSTSAS va nous fournir des vidéos sur les équipements ?

17.4 Est-ce que le contenu de l’ancien Bloc 9, sur les postures de travail sécuritaires lors des soins d’hygiène à domicile, fait encore partie du contenu à enseigner ?

17.5 Est-ce que la formation PDSP va être plus compliquée à enseigner que l’était la formation PDSB ?

 


 

1. La formation PDSP des travailleurs et la carte PDSB/PDSP

1.1 Quelle formation les travailleurs doivent-ils suivre pour obtenir la carte PDSP ?

Les travailleurs doivent :

Pour trouver un moniteur PDSP accrédité par l’ASSTSAS, consultez la liste des moniteurs consultants.

1.2 Est-ce que tous les travailleurs devront suivre la nouvelle formation afin d’obtenir une carte PDSP ou la carte PDSB sera encore valide ?

Oui, la carte PDSB est encore valide, elle n’a pas de date d’expiration.

Elle atteste que son détenteur a suivi la formation sur les déplacements sécuritaires de personnes, mais elle ne garantit pas la maîtrise de toutes les méthodes de déplacements sécuritaires.

Depuis toujours, l’ASSTSAS encourage les établissements à prévoir des activités de suivi afin de favoriser le maintien et le développement des compétences des travailleurs. L’arrivée de nouvelles notions et de nouveaux outils est une occasion à saisir pour organiser des activités de suivi et actualiser les connaissances.

 

2. La formation en ligne

2.1 À qui s’adresse la formation en ligne ?

La formation en ligne est disponible pour tous.

C’est le tronc commun des PDSP, elle assure que tout le monde partage le même langage et les mêmes principes. Elle s’adresse à tous les types de participants : les travailleurs, moniteurs, professionnels de la réadaptation et des soins infirmiers. Elle sera également disponible aux aidants naturels, travailleurs du programme d’allocation directe - chèque emploi-service et bénévoles qui déplacent des personnes et souhaitent connaître les bonnes pratiques PDSP.

Noter que dans la formation PDSP, tout individu qui déplace une personne est un « soignant ».

À la suite de la formation en ligne, les soignants désirant obtenir la carte PDSP devront pratiquer les méthodes de déplacements avec un moniteur PDSP accrédité.

Pour trouver un moniteur PDSP accrédité par l’ASSTSAS, consultez la liste des moniteurs consultants.

Des formations spécifiques pour les professionnels de la réadaptation et des soins infirmiers, les préventionnistes et les gestionnaires seront éventuellement offertes, mais toutes débuteront par la même formation en ligne.

 

2.2 Est-ce qu’il a un moyen d’en savoir davantage sur les PDSP sans suivre toute la formation en ligne ?

Une capsule d’informations sera bientôt disponible pour les personnes intéressées à connaître les grandes lignes des PDSP, mais qui n’ont pas besoin de suivre toute la formation (ex. : des gestionnaires des directions non cliniques, les familles, etc.). Cette capsule permettra de les sensibiliser à l’importance des PDSP pour le personnel soignant et à faire connaître les grandes orientations de la formation PDSP et les enjeux de SST.

 

2.3 Combien coûte la formation en ligne ?

Les travailleurs du réseau de la santé, qui peuvent suivre la formation en ligne PDSP gratuitement sur le site de l’ENA

Pour tous les autres travailleurs, la formation en ligne, disponible sur le Portail Ensemble en prévention de l'ASSTSAS, coûte 10$ et est payable par carte de crédit.

 

2.4 Quelle est la durée de la formation théorique en ligne ?

3 heures

 

2.5 Y a-t-il un test à la suite de la formation en ligne ?

Oui, à la fin de la formation il y a un test comprenant 20 questions, dont la note de passage est de 80%. Lorsqu’il obtient la note de passage, le participant obtient une attestation préliminaire, qui constitue la preuve de sa réussite. En cas d’échec, le participant peut refaire le test, jusqu’à ce qu’il le réussisse. 

 

2.6 Est-ce que l’attestation préliminaire et la carte PDSP sont équivalentes ?

Non, l’attestation préliminaire confirme uniquement que le participant a réussi la première étape de la formation PDSP. Pour obtenir la carte, il doit ensuite pratiquer les méthodes de déplacement avec un moniteur PDSP accrédité.

 

2.7 Est-ce que la formation en ligne doit être suivie en une seule fois ou peut être segmentée ? 

Les deux options sont possibles. La formation en ligne peut être suivie en une seule fois ou segmentée en plusieurs périodes, selon la préférence, la disponibilité et les capacités du participant. 

 

2.8 Est-il possible de suivre seulement certains modules de la formation en ligne ?

Non, chaque module doit être suivi en entier afin de déverrouiller l’accès au module suivant. Une fois la formation suivie en entier, il devient alors possible de revoir certains modules sans devoir suivre toute la formation de nouveau. 

 

2.9 Est-ce que la formation en ligne est aussi offerte en anglais ?

La formation en ligne sera disponible en anglais sous peu.

 

2.10 Comment savoir si une personne a suivi la formation et réussi le test ?  

Lorsqu’il réussit le test du module 10, le participant peut imprimer son attestation préliminaire ou en obtenir une copie en format PDF par courriel. Le moniteur doit s’assurer que ses participants ont obtenu leur attestation préliminaire et qu’elle est datée de moins de 60 jours au moment de la formation pratique.

Noter que pour suivre la formation PDSP moniteur, l’attestation préliminaire devra être datée de moins de 30 jours (plutôt que 60 jours).

 

2.11 Que doit faire le moniteur si un participant n’a pas son attestation préliminaire ou si elle est datée de plus de 60 jours ? 

Le moniteur ne doit pas donner la formation pratique à un participant qui n’a pas son attestation préliminaire ou dont la date excède 60 jours. Il doit diriger le participant vers la formation en ligne afin qu’il la suive ou qu’il repasse test du module 10 de façon à avoir une attestation préliminaire datée de mois de 60 jours. 

 

3. La pratique des méthodes de déplacement sécuritaires avec un moniteur

3.1 De quelle façon la pratique des méthodes de déplacement sécuritaires se déroule-t-elle ?

La pratique des méthodes de déplacement peut se faire de deux façons, soit :

  • En contexte réel de soins : un moniteur accompagne un soignant dans son milieu de travail, lui transmet les notions et pratique avec lui les méthodes de déplacement avec des personnes, dans leur contexte réel de soins.
     
  • En salle de formation : un moniteur, avec un groupe d'un maximum de 8 soignants, leur transmet les notions et pratique avec eux en simulant des situations de déplacement entre eux.

Ce sont deux façons bien différentes de transmettre les notions, mais qui permettent de s'adapter aux besoins et aux structures des établissements, qui varient considérablement d’un endroit à un autre. Le moniteur, avec le soutien de son établissement, détermine le mode de pratique le plus adapté. 

Pour faire émettre une carte PDSP, le moniteur doit s’assurer d’avoir couvert tout le contenu obligatoire avec ses participants, en contexte réel de soins de vie ou en salle de formation.

 

3.2 Quelle est la durée nécessaire pour compléter l’ensemble de la pratique des méthodes de déplacement sécuritaires ?

La durée nécessaire pour compléter l’ensemble de la pratique des PDSP varie selon le contexte d’apprentissage.

En salle de formation, la pratique se déroule sur 7 heures, avec un groupe de 8 participants et un moniteur. La durée peut toutefois varier avec un groupe plus petit ou en présence de plus d’un moniteur. S’il le souhaite, le moniteur peut offrir plus de temps de pratique et même ajouter du contenu.

En contexte réel de soins, la durée de la pratique peut varier considérablement, d’autant plus que ce type d’enseignement se fait généralement avec un seul participant à la fois.

En mode hybride, c’est-à-dire en salle de formation et en contexte réel de soins, la durée varie également considérablement pour toutes les raisons citées précédemment.

Quelle que soit la durée nécessaire pour compléter l’ensemble de la pratique, l’important c’est que tout le contenu obligatoire soit couvert pour pouvoir émettre la carte PDSP.

 

3.3 Quels sont les éléments à couvrir lors de la pratique des méthodes de déplacement sécuritaires ?

Le Guide du moniteur PDSP explique en détail le contenu obligatoire à couvrir et les méthodes de déplacement à pratiquer.

Le moniteur peut adapter certains éléments du contenu afin de tenir compte des besoins spécifiques d’un milieu de soins ou de vie. Par exemple, il enseignera les méthodes de déplacement au lit en CHSLD, sur une table d’opération au bloc opératoire ou sur une civière avec des techniciens ambulanciers et paramédicaux. Les détails pour pratiquer les méthodes de déplacement sécuritaires en salle de formation se retrouvent dans le Guide du moniteur et dans le PowerPoint pratique que les formateurs PDSB /moniteurs PDSP peuvent obtenir sur demande, en version préliminaire. 

Les détails pour pratiquer les méthodes de déplacement en contexte réel de soins de vie seront ajoutés sous peu dans le Guide du moniteur. Les moniteurs PDSP recevront alors une mise à jour du guide.

Une liste de vérification des notions à couvrir et des méthodes à pratiquer est disponible à l’annexe C du Guide du moniteur. Si la pratique s’effectue en contexte réel de soins, il est indiqué d’utiliser une liste de vérification par participant pour noter le contenu couvert de façon personnalisée.

 

3.4 Que dois-je faire si je n’ai pas de moniteur ou de formateur accrédité au sein de mon organisation pour faire pratiquer les méthodes de déplacement sécuritaires ?

L’ASSTSAS peut former des moniteurs pour votre établissement. Formulaire d'inscription : PDSP moniteurs.

Sinon, il est possible de faire appel à des moniteurs consultants disponibles pour se rendre en établissement ou pour former des travailleurs dans leurs locaux. Liste des formateurs/moniteurs PDSP consultants.

 

3.5 Que dois-je faire si je souhaite offrir mes services de moniteur à des établissements qui n’en ont pas ?

Vous devez remplir le formulaire de consentement pour l'inscription à la liste des formateurs/moniteurs PDSP consultants. 

 

3.6 Est-il possible de continuer de donner la formation PDSB (14 heures) et de faire émettre des cartes PDSB en attendant que les formateurs PDSB soient accrédités moniteurs PDSP ?  

Les formateurs PDSB peuvent continuer de donner la formation PDSB. Nous les encourageons toutefois à diriger leurs participants dès maintenant vers la formation en ligne afin de se dégager de l’enseignement théorique et d’uniformiser les notions transmises.

Nous les encourageons également à adopter les nouveaux standards de formation pour la pratique des méthodes de déplacement, même s’ils feront émettre des cartes PDSB jusqu’à leur réaccréditation. 

Une fois la transition de PDSB vers PDSP complétée, tous les participants devront suivre la formation en ligne et pratiquer les méthodes de déplacement sécuritaires avec un moniteur, selon les nouveaux standards de formation, pour pouvoir obtenir une carte PDSP.

 

3.7 Est-ce possible de donner la formation théorique en présentiel plutôt que de faire suivre la formation en ligne aux participants ?

Non, la formation en ligne ne pourra pas être remplacée par une formation théorique donnée en présentiel par un moniteur. Toutefois, même s’ils n’auront pas à enseigner le contenu théorique, les moniteurs PDSP doivent le comprendre et le maîtriser.   

 

4. Le statut de formateur PDSB/moniteur PDSP

4.1 Quelle est la différence entre un formateur PDSB et un moniteur PDSP ?

Les formateurs PDSB ont été formés avant la refonte du programme PDSB. Leur statut est encore valide et ils peuvent encore faire émettre la carte PDSB. À la suite de leur réaccréditation, ils obtiendront le statut de moniteur PDSP et émettront des cartes PDSP. Puisque nous avons commencé à former des moniteurs PDSP, les deux appellations cohabiteront pendant un certain temps.

 

4.2 Est-ce que les formateurs qui ont assisté au webinaire du 25 mai seront réaccrédités automatiquement ?

La séance d’information qui a eu lieu le 25 mai était optionnelle et n’a aucun impact sur le statut du formateur PDSB. Des sessions de réaccréditation seront annoncées dès que la situation pandémique nous permettra de planifier des rencontres en présentiel. D’ici là, les formateurs conservent leur statut de formateur PDSB et peuvent continuer à émettre des cartes PDSB.

Toutefois, nous souhaitons que tous les formateurs adhèrent dès maintenant au contenu de la formation PDSP et ajustent leur discours en conséquence (ex. : ne plus enseigner « lever-pivoter-asseoir » par contrepoids). Les moniteurs PDSP formés depuis quelques mois peuvent, quant à eux, émettre des cartes PDSP. Ils seront également convoqués à la réaccréditation.

 

5. La formation de moniteurs

5.1 Quelles sont les étapes à suivre pour faire former des moniteurs ?

La décision de faire former des moniteurs doit être endossée par la direction. Vous devriez avoir un responsable de projet désigné pour prendre en charge le programme de formation PDSP et assurer la sélection et le suivi auprès des moniteurs PDSP lorsqu’ils seront accrédités. Si ce n’est pas la même personne, un lien devra être établi avec le responsable de la prévention des TMS au sein de l’organisation et le gestionnaire des employés candidats moniteurs, afin de s’assurer que tous aient la même compréhension de la démarche. Le Guide de gestion du programme de formation PDSP en établissement explique en détail toutes les étapes à suivre.

Il est possible d’inscrire le nom d’un candidat moniteur sur une liste d’attente

Au moment de l’inscription, un représentant de l’ASSTSAS entrera en contact avec l’établissement pour s’assurer que toutes les conditions de succès sont réunies.

Pour les formations locales, une demande paritaire doit être transmise à l’ASSTSAS et la mise en place des conditions de formation par l’ASSTSAS doit être respectée. Voir les conditions de l'ASSTSAS.

 

5.2 Quel est le profil d’un bon moniteur ?

Le candidat moniteur devrait, entre autres :

  • Posséder les capacités physiques lui permettant d’exécuter correctement les mouvements de soignant (transfert de poids et contrepoids)
  • Maîtriser le français tant à l’oral qu’à l’écrit
  • S’exprimer clairement et dans un langage adapté.
  • Être à l’aise devant un groupe
  • Reconnaître l’importance de la santé et la sécurité du travail
  • Appliquer des méthodes sécuritaires de travail
  • Être capable de questionner et de faire réfléchir
  • Posséder une bonne capacité d’analyse et un bon sens de l’observation
  • Manifester de l’intérêt à aider et soutenir ses collègues
  • Démontrer des compétences relationnelles et des qualités humaines, telles que l’empathie, l’ouverture d’esprit, la patience et le respect
  • Bien connaître les tâches de soignant
  • Être crédible auprès de ses collègues et des gestionnaires
  • Démontrer la capacité et de l’intérêt à agir comme personne-ressource
  • Faire preuve de leadership et d’une attitude positive

 

5.3 Quelle est la durée de la formation de moniteur ?

Le candidat moniteur doit suivre la formation en ligne (3 heures) avant la formation de moniteur. L’établissement doit aussi s’assurer que le candidat moniteur maîtrise les mouvements du soignant (transfert de poids latéral, transfert de poids avant-arrière et contrepoids) afin d’augmenter ses chances de réussite (durée variable). Une période de pratique avec un formateur PDSB/moniteur PDSP accrédité est donc recommandée, avant de se présenter à la formation de moniteur.

La formation de moniteur est de 5 jours, à laquelle s’ajoute un devoir de 3 heures :

  • 2 jours consécutifs dans les locaux de l’ASSTSAS
  • Devoir : prévoir la libération du candidat moniteur pour 3 heures
  • 3 jours consécutifs dans les locaux de l’ASSTAS

 

5.4 Les formations de moniteurs sont-elles offertes exclusivement dans les locaux de l’ASSTSAS ?

Des formations sont offertes aux bureaux de l’ASSTSAS à Montréal et à Québec. Des formations peuvent aussi être offertes dans les établissements, dans la mesure où les conditions de l’ASSTSAS sont respectées, soit :

  • Soumettre une demande paritaire dûment signée
  • Fournir :
    • Une personne contact disponible à partir d’une heure avant le début de chaque journée de formation et pour toute la journée pour préparer la salle et/ou répondre à toute demande logistique de la part du maître formateur de l’ASSTSAS (ex. : codes d’accès, déverrouillage de locaux, etc.)
    • Si possible, un moniteur PDSP accrédité disponible pour assister le maître formateur dans les exercices pratiques durant les 5 jours (cette personne peut aussi être la personne contact)
    • Une salle de formation suffisamment spacieuse pour accueillir le groupe avec :
      • Des tables et des chaises pour toutes les personnes présentes, disposées de façon à respecter les normes de sécurité publique en vigueur
      • Un espace suffisamment grand pour pratiquer les manœuvres de déplacement de personnes en deux groupes de 4 personnes, simultanément
      • Un projecteur et un écran
    • Les équipements suivants, en bon état et disponibles pendant toute la durée de la formation :
      • Deux lits électriques et la literie appropriée (draps, piqués, surfaces de glissement)
      • Deux fauteuils roulants et/ou fauteuil gériatrique
      • Une civière douche
      • Un lève-personne mobile au sol ou sur rail au plafond avec une variété de toiles utilisés dans le milieu
      • Un levier à station debout et ceinture
      • Un verticalisateur non motorisé (ex. : Return 7500, Sara Stedy, etc.)
    • Un laboratoire de salle de bain ou un accès à une salle de bain avec baignoire domestique (pour la journée 4), pour tout groupe incluant des travailleurs en soins à domicile

Dans la mesure du possible, l’établissement devrait également donner un accès illimité à une connexion Internet fiable dans la salle de formation (filaire ou Wifi de bonne qualité).

L’ASSTSAS se réserve le droit de refuser toute demande de formation locale d’un établissement qui ne serait pas en mesure de respecter ces conditions.

 

5.5 Quelle est la capacité de l’ASSTSAS de répondre à la demande de formation de moniteurs ?

Plusieurs groupes de moniteurs ont déjà été formés depuis le début 2021 et les formations s’intensifient à compter de l’automne, dans nos locaux. Des formations en établissement peuvent aussi être organisées à la demande et selon les disponibilités des maîtres formateurs de l’ASSTSAS.

 

5.6 Combien de moniteurs devraient être formés par établissement ?

Le nombre de moniteurs par établissement varie en fonction de plusieurs facteurs. Ce nombre variera selon le rôle qu’ils auront à jouer (formation pratique seulement, capsules, conseils pour situations difficiles, etc.) ainsi que selon la façon dont vous prévoyez les libérer. Aussi, la structure de l’établissement, sa taille, le nombre de sites à couvrir et l’étendue géographique peuvent influencer le nombre de moniteurs dont un établissement aura besoin.

Les conseillers de l’ASSTSAS peuvent vous aider à préciser vos besoins.

 

6. Les autres formations PDSP

6.1 Quand sera disponible chacune des différentes formations PDSP (réadaptation, enfants, etc.) ?

Voici un tableau de nos projections :

Formation avant la refonte

Nouvelle formation PDSP

Disponibilité ou prévisions

Commentaires

PDSB travailleur

PDSP travailleurs

Dès maintenant

Volet théorique en ligne

Volet pratique avec un moniteur PDSP accrédité

PDSB formateur

PDSP moniteurs

Dès maintenant

 

PDSB pour professionnels de la réadaptation

PDSP réadaptation

En développement

Objectif été 2022

N’hésitez pas à nous faire part de vos besoins.

 

PDSP soins infirmiers

En développement

Objectif fin 2022

N’hésitez pas à nous faire part de vos besoins.

PDSB enfants

PDSB enfants_moniteur

PDSP enfants

PDSP enfants (moniteurs)

En révision

Objectif été 2022

N’hésitez pas à nous faire part de vos besoins.

PDSB en temps de pandémie

 

N’est plus disponible.

 

Prévention des TMS chez le personnel soignant

PDSP prévention

PDSP gestion

En révision

Objectif hiver 2022

Objectif printemps 2022

N’hésitez pas à nous faire part de vos besoins.

PDSB_écoles

PDSB_écoles (formateurs)

PDSP écoles

PDSP écoles (moniteurs)

En révision

Groupes tests en cours

Les contenus « étudiants » et « travailleurs » seront harmonisés.

 

Pour bien comprendre la structure du programme de formation PDSP et à qui s’adresse chacune des formations, consultez le Guide de gestion du programme PDSP et le dossier consacré à la refonte de la formation PDSP, parue dans notre magazine Objectif Prévention en octobre 2021.

 

6.2 Est-ce qu’il y a des formations PDSP spécifiques pour les différents secteurs d’activités (ex. : domicile, bloc opératoire, radiologie, etc.) ?

Une adaptation de la formation PDSP est déjà prévue pour la clientèle enfant (PDSP enfants). D’autres adaptations de la formation des travailleurs pour certains secteurs pourraient être développées, selon les besoins (ex. : au bloc opératoire, en soins intensifs, etc.), mais pas avant 2023. Même si ces contenus ne sont pas encore disponibles, les moniteurs sont déjà habiletés à adapter le contenu et enseigner les formations PDSP à divers milieux, à partir de méthodes génériques qu’ils ont apprises.  

 

6.3 Est-ce que l’ASSTSAS formera des moniteurs qui pourront donner la formation PDSP pour les professionnels de la réadaptation et des soins infirmiers ?

Actuellement, les moniteurs PDSP peuvent seulement donner la formation de base, c’est-à-dire celle permettant aux soignants de se protéger face aux risques liés aux déplacements de personnes. Cette formation peut néanmoins être utile à tous types de soignants, même des professionnels de la réadaptation et des soins infirmiers.

La formation spécifique pour les professionnels de la réadaptation et des soins infirmiers, c’est-à-dire celle leur permettant d’élargir leurs connaissances afin de tenir compte des aspects de SST dans leurs prescriptions de soins, sera donnée par des maîtres formateurs de l’ASSTSAS, dans un premier temps. Par contre, il est prévu que les moniteurs PDSP, étant également professionnels de la réadaptation ou des soins infirmiers, pourront éventuellement la donner.

 

7. Programme intégré de prévention des troubles musculosquelettiques (TMS)

7.1 La formation PDSP peut-elle permettre d’éliminer les TMS au sein de notre établissement ?

La formation PDSP, bien qu’efficace, ne peut à elle seule permettre d’éliminer les TMS. Elle doit s’inscrire dans une démarche structurée de prévention des TMS.

 

7.2 Quels sont les outils disponibles aux établissements pour structurer le programme de formation PDSP ?

Le Guide de gestion de la formation PDSP est accessible sur le site web de l’ASSTSAS et décrit les éléments essentiels à la mise en place d’un programme de formation PDSP. lien guide de gestion

Deux formations sont également en préparation afin de permettre d’intégrer le programme de formation PDSP à une démarche de prévention des TMS (PDSP prévention) et de donner des solutions concrètes aux gestionnaires afin de les aider à faire appliquer les PDSP dans leur secteur (PDSP gestion).

 

8. Matériel pédagogique et autres outils de référence

8.1 À quels documents les moniteurs auront-ils accès pour donner la formation pratique et soutenir l’application des PDSP ?

Plusieurs nouveaux documents sont ou seront disponibles. L’ensemble de ces documents sera remis aux moniteurs en version papier, lors de leur réaccréditation (date à déterminer). Le tableau ci-dessous vous permettra de vous y retrouver :

Documents avant la refonte

Nouveaux documents

Disponibilité

Commentaires

Cahier du formateur PDSB

Guide du moniteur

Dès maintenant, en version préliminaire

Le guide précise tout ce qui doit être enseigné, de même que les standards de formation pour faire pratiquer les méthodes en salle de formation. Les détails sur l’enseignement en mode compagnonnage seront fournis ultérieurement.

 

Le contenu PDSP en tant que tel (principes, méthodes de déplacement, etc.) est maintenant regroupé dans les cahiers de référence PDSP (voir la colonne Nouveau document, associée au Cahier du participant).

PowerPoint PDSB

PowerPoint PDSP

Dès maintenant, en version préliminaire, sur demande

La présentation PowerPoint peut être utilisée en tout ou en partie, pour donner le volet pratique.

Affiches PDSB

Affiches et aide-mémoires PDSP

Dès maintenant, en version finale

L’ASSTSAS ne fournira plus d’affiches imprimées. Les moniteurs pourront les imprimer dans le format qui convient à leurs activités de formation :

  • Format 8 ½ x 11 pour les activités en milieu de soins et de vie
  • Format 16 x 20 pour afficher en salle de formation

Cahier du participant

5 cahiers de référence PDSP :

  • Transferts assis
  • Mobilisations de surfaces
  • Équipements pour réduire la friction
  • Déplacements au sol
  • Principes biomécaniques pour la prévention des TMS

Non disponibles pour le moment

Les cahiers pourront être achetés en version papier ou numérique (prix à déterminer) par les moniteurs et les établissements, et remis aux participants.

Les modalités d’achat seront annoncées lorsque les cahiers seront disponibles.

Noter qu’il ne sera pas obligatoire de fournir tous les cahiers aux participants.

Fiches PDSB

Contenu inclus dans les cahiers de référence sous forme de « fiches de méthodes de déplacement »

Non disponibles pour le moment

Les fiches PDSB qui sont cohérentes avec le nouveau contenu demeureront disponibles et seront réaménagées en fonction des 11 continuums de déplacement. Toutefois, les méthodes génériques de déplacement sécuritaires et des variantes seront incluses dans les cahiers de référence PDSP.

 

8.2 Puis-je encore utiliser les anciens cahiers du participant ?

Oui, vous pouvez encore utiliser les anciens cahiers, jusqu’à épuisement des stocks, en omettant d’enseigner la méthode « lever-pivoter-asseoir » par contrepoids, en faisant des liens entre les anciennes et les nouvelles affiches, et en présentant les aide-mémoires. 

 

8.3 Les affiches, aide-mémoires et cahiers de référence PDSP seront-ils disponibles en anglais ?

Oui, nous annoncerons leur disponibilité dès qu’ils seront accessibles.

 

8.4 Est-ce que les informations sur PDSP seront disponibles sur Le coin du formateur PDSB ?

Non, Le coin du formateur PDSB est toujours fonctionnel pour les formateurs PDSB, cependant, un autre lieu d’échange sera éventuellement créé pour les moniteurs PDSP.

À court terme, les documents relatifs à la formation PDSP vous seront transmis par courriel ou lors de votre réaccréditation.

 

9. Questions relatives au contenu : niveaux d’assistance et capacités de la personne

9.1 Dans la nouvelle formation, est-ce que la notion de niveaux d'assistance sera encore utilisée ?

Avant la refonte, le déplacement était qualifié par rapport à la capacité de la personne à faire le déplacement. On parlait alors d’une personne demandant une supervision, une assistance partielle ou une assistance totale.

Dans la formation PDSP, le déplacement est qualifié selon les efforts du soignant. Bien entendu, on doit encore tenir compte des capacités de la personne, mais ce n’est plus cela qui définit le déplacement. On parlera donc d’un déplacement :

  • Avec contribution minimale du soignant
  • Avec supervision du soignant
  • Avec contribution physique légère du soignant
  • Avec équipement mécanique

Pour référence, vous pouvez consulter les affiches suivantes : 

 

9.2 Ne devrait-on pas prioriser les capacités de la personne (vert) avant d'ajouter des équipements (bleu) ?

        

L’ajout d’équipement permet à la personne de mieux utiliser ses capacités afin de respecter deux principes fondamentaux, « favoriser les capacités de la personne » et « minimiser les efforts de soignant ».

Pour une personne possédant encore des capacités de déplacement, l’ajout d’équipements aidera à l’utilisation sécuritaire de ces capacités (ex. : une barre murale, des appuie-bras, la ridelle de lit, etc.) alors que, pour une personne qui est en plus grande perte d’autonomie, on utilisera plutôt des équipements qui permettront de faire le déplacement à la place de la personne (ex. : levier à station debout).

 

10. Questions relatives au contenu : prise 

10.1 Quelles sont les nouveautés relativement aux prises acceptées et celles à éviter ?

On insiste dorénavant beaucoup plus sur l’importance de placer les mains de façon que les pouces soient vers le haut (c’est-à-dire : les paumes de mains face à face, ce que certains appellent aussi la prise en fer à cheval). Cette prise aide à maintenir les coudes près du corps, ce qui diminue les efforts aux épaules.

La prise en pronation (c’est-à-dire avec les paumes vers le bas) n’est pas interdite pour autant, mais elle demeure moins efficace et augmente le risque que les soignants élèvent les coudes et forcent avec les bras au lieu des cuisses.

La prise avec les paumes vers le haut (en supination) est à proscrire parce qu’elle favorise le soulèvement.

Pour référence, vous pouvez consulter l'affiche suivante :

 

10.2 Est-ce qu'une prise rapprochée du soignant est aussi efficace qu'une prise rapprochée de la personne ?

En conservant la prise près de lui, le soignant s’assure d’adopter une bonne posture, tant pour le dos que pour les épaules. Si la prise est stable, c’est-à-dire que le piqué est bien tendu, le soignant ne perdra pas d’efficacité, même si la prise est éloignée de la personne. Lorsque la prise avec le piqué est rapprochée de la personne plutôt que du soignant, ce dernier se retrouve souvent à bout de bras, le dos fléchi et vouté, ce qu’il faut éviter.

 

10.3 Le crochet d’épaule figure parmi les prises à éviter, est-ce que cette prise pourrait aussi être illustrée avec le bras plutôt qu’avec une prise à l’aisselle ?

En effet. Beaucoup trop de ces prises, non sécuritaires, sont encore utilisées dans les milieux de soins. La formation PDSP ne répertorie pas toutes les prises inadéquates, elle met plutôt l’accent sur celles qu’il faut adopter, pour notre sécurité et celles des personnes que nous déplaçons.

Pour référence, vous pouvez consulter l'affiche suivante :

 

11. Questions relatives au contenu – tourner une personne du côté opposé

11.1 Pourquoi enseigner encore de pousser l'usager pour le tourner ?
Dans la formation en ligne PDSP, nous voyons le PAB faire glisser la personne vers lui puis la pousser pour la faire tourner.

Nous n’enseignons pas de pousser la personne pour la faire tourner du côté opposé. Dans la vidéo, le soignant glisse la personne vers lui dans le but de la faire tourner du côté opposé. Après le glissé, il se redresse en maintenant le piqué tendu, ce qui fait tourner la personne davantage. Une fois redressé, il pousse effectivement la personne légèrement pour qu’elle finisse de tourner. Ceci n’est pas contraire à nos principes. Ce qu’il faut éviter, c’est de tourner la personne du côté opposé seulement avec les bras en soulevant le piqué et sans se servir du poids du corps.

Nous vous invitons à lire la FAQ suivante pour plus de détails : FAQ PDSP 7.2

 

12. Questions relatives au contenu – le contrepoids

12.1 Le contrepoids est une technique difficile à effectuer pour certains soignants, son enseignement a-t-il été retiré de la formation ?

La méthode pour lever-pivoter-asseoir une personne en utilisant le contrepoids n’est effectivement plus enseignée parce qu’elle est dangereuse pour la personne et pour le soignant.

        

 

 

 

 

En revanche, le contrepoids, qui consiste à déplacer son poids vers le bas et qui entraîne le déplacement de la personne, demeure un mouvement du soignant qui est plutôt simple à maîtriser et qui est très efficace, notamment pour glisser ou faire tourner une personne dans le lit.

 

       

 

 

 

 

12.2 Si on ne peut plus lever-pivoter-asseoir une personne en contrepoids (méthode communément appelée « par pivot »), quelles sont les alternatives ?

Si une personne n’a plus assez de capacités pour se lever avec l’aide d’un ou de deux soignants, par transfert de poids latéral ou avant-arrière, ou qu’elle n’a pas la capacité de faire des petits pas pour se diriger vers l’autre assise, on doit alors opter pour un verticalisateur ou un levier à station debout. La lever manuellement et la pivoter vers l’autre assise sans qu’elle puisse participer au mouvement n’est pas une option.

 

12.3 Si nous n’avons pas accès à un verticalisateur ou à un levier à station debout, que peut-on faire lors du déplacement d’une personne n’ayant plus assez de capacité pour se lever avec aide ou faire quelques pas ?

Les établissements doivent réfléchir à des moyens pour rendre ces équipements disponibles dans tous les milieux de soins ou revoir les critères d’attribution de soins. Par exemple, la toilette partielle pourrait être effectuée dans la chambre plutôt que dans la salle de bain, si on ne peut pas transférer la personne de façon sécuritaire. L’absence d’équipements adéquats n’est pas une raison acceptable pour mettre à risque sa santé et sa sécurité, de même que celle de la personne.

 

12.4 Pourquoi ne pouvons-nous pas continuer à utiliser la méthode de contrepoids avec les pieds côte à côte, qui semble être plus efficace que celle avec les pieds décalés ?

La littérature sur la manutention est claire à ce sujet. Les pieds doivent être décalés afin d’éviter la chute vers l’arrière. Avant la refonte, le contrepoids était considéré comme un déséquilibre contrôlé. Par contre, advenant que la prise cède (ex. : le piqué déchire) ou que la personne que vous glissez au bord du lit décide soudainement de soulever les fesses, alors que vous pensiez qu’elle n’en état pas capable, c’est la chute assurée!

Le contrepoids avec les pieds décalés génère moins de puissance que l’ancienne façon de faire, mais c’est la manière la plus sécuritaire de le réaliser. Si la puissance est insuffisante pour déplacer la personne, il faut alors songer à travailler à 2 soignants ou utiliser un équipement mécanique.

 

12.5 Est-ce que le contrepoids avec les genoux appuyés au lit est encore acceptable pour remonter une personne à la tête du lit ?

Oui. Il est toujours possible de remonter une personne à la tête du lit en contrepoids, mais, comme les pieds du soignant seront décalés, un seul genou sera appuyé sur le lit plutôt que les deux.

 

12.6 Peut-on combiner le contrepoids et transfert de poids avant-arrière ?

Bien sûr! Dans les faits, le transfert de poids avant-arrière se termine souvent par un contrepoids sur la jambe arrière afin d’aller chercher un peu plus de puissance en fin de mouvement, lorsque cela est nécessaire.

 

13. Questions relatives au contenu – le transfert avec un équipement à roulettes

13.1 De quelle façon un équipement à roulettes peut-il remplacer les autres mouvements du soignant (ex. : le transfert de poids) ?

L’utilisation d’un équipement à roulettes permet au soignant de se placer à la bonne hauteur pour aider la personne, en se servant de ses cuisses de façon efficace. Par exemple, quand un soignant aide une personne de petite taille à se lever par transfert de poids latéral, il est très difficile pour lui de le faire sans avoir le dos vouté ou en torsion.

         

 

 

 

 

 

    

14. Questions relatives au contenu – effort excessif 

14.1 Y a-t-il un danger pour que les intervenants se servent de la notion d’effort excessif comme argument afin d’utiliser le levier avec toutes les personnes difficiles à lever, plutôt que d’appliquer les PDSP ?

La notion d’efforts excessifs est une notion subjective pour laquelle nous utilisons l’image d’un enfant de 10 ans. Si un enfant de 10 ans peut faire le déplacement, on peut estimer que l’effort n’est pas excessif, mais si on pense que cet enfant ne pourrait pas exécuter le déplacement, on doit se questionner.

L’idée est de susciter une réflexion, pas de pousser les soignants à opter automatiquement pour un équipement qui fera le déplacement pour eux. Avant d’utiliser un lève-personne, est-ce que l’ajout d’un équipement pourrait réduire suffisamment l’effort et la friction ? Est-ce la déclive ou l’utilisation d’une barre murale pourrait être suffisante ? Etc.

Rappelons qu’un de nos principes fondamentaux est de favoriser les capacités de la personne. Il n’est donc pas question de déplacer tout le monde au lève-personne. Mais si un soignant estime que l’effort est excessif, il doit le mentionner afin que le prescripteur du soin (ex. : le professionnel de la réadaptation ou des soins infirmiers) l’aide à identifier des stratégies qui lui permettent de faire le déplacement de façon sécuritaire.

Enfin, utiliser un levier n’est pas une alternative à l’utilisation des PDSP. Cela fait partie des PDSP, lorsque l’effort requis pour déplacer une personne est excessif.

 

14.2 Dans la formation en ligne, vous présentez la méthode d’assistance en transfert de poids latéral, en transfert de poids avant-arrière, en contrepoids ainsi qu’à deux soignants, laquelle de ces méthodes est considérée comme une assistance légère ?

Toutes les méthodes qui impliquent une assistance physique du soignant sont considérées comme une assistance légère. Si l’effort est excessif, le soignant doit opter pour des équipements mécaniques.

Dans la formation PDSP, nous parlons maintenant d’assistance avec contribution physique légère du soignant, plutôt que d’assistance légère.

On peut graduer les méthodes de la façon suivante, de la moins puissante à la plus puissante :

  • En transfert de poids latéral
  • En transfert de poids avant-arrière
  • En contrepoids (attention aux pieds qui doivent être décalés)
  • À deux soignants

 

14.3 Que doit-on faire lorsqu’on se retrouve en présence de deux soignants de taille et de poids différents, qui n’ont pas la même force ?

L’effort maximal à ne pas dépasser doit être le même pour tout le monde, c’est-à-dire celui que pourrait déployer un enfant de 10 ans. Bien entendu, un soignant plus en forme ou plus costaud va trouver le déplacement plus facile à faire qu’un soignant moins fort ou de petite taille. Toutefois, tout le monde doit respecter la même limite d’effort.

Se donner un code de départ est primordial pour que les forces soient appliquées en même temps. Pour des soignants de différentes tailles, on ajuste la hauteur du lit afin que les deux personnes aient une bonne posture (la personne plus grande aura peut-être à fléchir davantage les genoux). On peut aussi placer les soignants stratégiquement selon la force de chacun. Exemple : Pour tourner une personne vers soi dans le lit, le soignant le plus fort pourrait se positionner vis-à-vis le bassin.

 

15. Questions relatives au contenu – ne pas soulever

15.1 On insiste beaucoup plus qu’avant sur l’importance de ne pas soulever. Que doit-on faire alors pour rentrer les jambes d’une personne dans le lit ?

En premier lieu, le soignant doit explorer toutes les options permettant à la personne de rentrer ses jambes par elle-même. Il peut, par exemple, la faire asseoir plus profondément dans le lit, ajouter un équipement pour réduire la friction sous les mollets ou sous les fesses, abaisser le lit pour que ses genoux soient plus hauts que ses hanches, etc. Si ces méthodes ne suffisent pas, le soignant n’aura pas le choix de soulever les jambes. Rappelons que dans des conditions optimales (dos droit, coudes près du corps, etc.), la limite sécuritaire à ne pas dépasser est de 16 kg. S’il ne peut adopter la posture de base sécuritaire, ce qui est souvent le cas lorsqu’on doit rentrer les jambes d’une personne dans le lit, le soignant doit utiliser un maximum de stratégies pour s’en rapprocher (ex. : remonter le lit, utiliser une rallonge) et réduire la charge le plus possible (ex. : soulever une jambe à la fois).

 

16. Questions relatives à la démarche pour un soin sécuritaire ici et maintenant

16.1 Je comprends l’importance que le soignant se questionne à savoir si le déplacement peut être fait de façon sécuritaire et d’opter pour une autre méthode si l’effort est excessif. Mais en tant que professionnelle de la réadaptation, je crains que nous ayons de la difficulté à maintenir les transferts avec marchette ou avec la ceinture de marche.

L’idée derrière la question « Puis-je procéder de façon sécuritaire ? » de la démarche pour un soin sécuritaire ici et maintenant est d’inciter les soignants à se poser la question avant de faire le déplacement et surtout, de ne pas déplacer la personne si la réponse est non.  

Pour référence, vous pouvez consulter l'affiche suivante :

L’objectif n’est pas que chaque soignant se mette à improviser et décide de la méthode de déplacement, mais d’être vigilant s’il juge que le déplacement à faire n’est pas sécuritaire. L’étape suivante de l’algorithme prévoit d’ailleurs de consulter une personne responsable de la prescription du soin si le soignant n’a pas la latitude pour prendre cette décision seul (voir la question 16.2 pour plus de détails à ce sujet).

Cela dit, si les soignants répètent que le déplacement d’une personne avec la ceinture de marche ou avec la marchette n’est pas sécuritaire, il est essentiel que le prescripteur de la méthode (le professionnel de la réadaptation ou des soins infirmiers) évalue la situation afin d’identifier la méthode qui convient le mieux à la personne, mais en tenant compte également des meilleures pratiques en matière de santé et de sécurité du travail. Peut-être qu’une formation pour mieux maîtriser la méthode prescrite est nécessaire ou que la méthode prescrite doit être revue.

 

16.2 Comment répondre à la question : dois-je consulter un responsable de la prescription du soin ?

Une PAB dans un CHSLD, une infirmière au bloc opératoire, un technicien ambulancier ou une préposée dans une résidence privée pour aînés n’ont pas la même latitude décisionnelle. Il en revient donc aux établissements de s’assurer que les soignants savent quelle est leur latitude décisionnelle et dans quels cas ils doivent consulter un responsable de la prescription du soin. La présence de protocoles établis ou d’un « plan B » dans les plans de soins peut aussi être une façon efficace de répondre à cette question.

Exemple 1 : Un nouveau résident arrive en CHSLD à 16 h, un vendredi. La physiothérapeute n’est pas là pour l’évaluer. En l’absence de recommandations claires sur la méthode à utiliser, l’infirmière auxiliaire suit le protocole en vigueur où l’on décrit quoi faire dans cette situation, d’ici à ce que la physiothérapeute l’évalue, le lundi suivant.

Exemple 2 : L’état de Madame T fluctue beaucoup d’une journée à l’autre. Dans son plan de soins, on a prévu de la déplacer avec la méthode A, mais une autre méthode (B) est consignée au dossier. Si l’ASSS constate que madame T est fatiguée, elle peut utiliser la méthode B sans avoir à consulter. Lorsqu’elle aura conclu son soin, elle s’assurera toutefois d’en informer la responsable de la prescription du soin afin qu’elle sache à quelle fréquence la méthode B est utilisée, ce qui pourrait indiquer qu’une réévaluation est nécessaire.

 

16.3 Est-ce qu’un moniteur peut suggérer de modifier une façon de faire un déplacement ?

Le moniteur PDSP est l’expert des déplacements sécuritaires de personnes. Il peut donc proposer des méthodes de déplacement sécuritaires, dans le respect de son rôle et de ses responsabilités. En revanche, l’évaluation des personnes et la prescription d’une méthode de déplacement sont des actes réservés aux professionnels qualifiés; c'est donc les professionnels qualifiés qui prescrivent la méthode à utiliser.

 

17. Questions relatives à la présence d’équipements

17.1 Dans plusieurs milieux de soins, les équipements pour réduire les efforts ne sont pas disponibles. Que pouvons-nous faire ?

Les PDSB ont toujours préconisé une utilisation optimale des équipements. C’est encore le cas dans le nouveau programme PDSP, où l’on souhaite que l’importance accordée aux équipements soit encore davantage mise de l’avant parce que c’est ainsi que nous pourrons réduire les accidents du travail.

Il faut faire la promotion des leviers à station debout, verticalisateurs, lève-personnes, mais aussi d’une utilisation optimale des fonctions du lit, des barres d’appui, des équipements pour réduire la friction, etc. Certains de ces équipements peuvent être coûteux, certes, mais les coûts liés à des accidents du travail le sont davantage. Tout programme de prévention des troubles musculosquelettiques doit donc inclure la présence d’équipements en quantité suffisante et la formation PDSP afin d’enseigner aux soignants comment les utiliser de manière optimale.

 

17.2 Il est plus difficile d'appliquer les bonnes pratiques en santé et sécurité du travail avec des personnes du soutien à domicile, surtout quand il s’agit de modifier leur environnement ou d’introduire un équipement. Que pouvons-nous faire ?

La présence de politiques claires de l’établissement sur les services à rendre et les conditions pour les rendre est le meilleur outil pour soutenir l’application des PDSP à domicile.

Exemple 1 : L’utilisation du lève-personne dans la chambre requiert un dégagement de 1800 mm sur un côté du lit et un plancher uni. Les tapis épais et carpettes sont incompatibles avec l’utilisation du lève-personne. Si le plancher ne convient pas, le lit devra être déplacé dans une autre pièce mieux adaptée à l’utilisation du lève-personne.

Exemple 2 : Le transfert entre le fauteuil roulant et la toilette avec assistance du soignant doit pouvoir s’effectuer en transfert de poids latéral ou avant-arrière, dans le respect des PDSP. Si l’espace est insuffisant, un fauteuil d’aisances sera installé dans la chambre.

 

17.3 Est-ce que l’ASSTSAS va nous fournir des vidéos sur les équipements ?

Certains vidéos sur l’utilisation des équipements sont déjà disponibles sur notre site.

 

17.4 Est-ce que le contenu de l’ancien bloc 9, sur les postures de travail sécuritaires lors des soins d’hygiène à domicile, fait encore partie du contenu à enseigner ?

Le volet pratique comporte une section générique sur les postures de travail sécuritaires, c’est-à-dire du contenu qui s’adresse à tous les travailleurs, quel que soit leur milieu de travail. Ainsi, tous les participants ont accès aux mêmes notions sur la façon de se protéger lors des soins. Le moniteur pourra ensuite présenter du contenu plus spécifique à un milieu de soins (ex. : soutien à domicile) afin de répondre aux besoins de ses participants. Le contenu de l’ancien bloc 9 pourra alors être utilisé.

 

17.5 Est-ce que la formation PDSP va être plus compliquée à enseigner que l’était la formation PDSB ?

L’ASSTSAS a procédé à la refonte du programme en s’appuyant sur les témoignages et la validation de nombreux intervenants de différents milieux, et ce, à toutes les étapes de nos réflexions. Vous avez été nombreux à nourrir la refonte lors de groupe de discussion, de groupes tests, etc. Les établissements nous ont demandé de faire preuve de souplesse, entre autres en permettant l’enseignement individualisé, qui se déroule directement dans les situations de soin. Cela est maintenant possible.

Le changement dans la façon d’enseigner les PDSP peut générer des inconforts parce que cela contraste avec la façon que les formateurs ont toujours enseigné et que les documents requis pour voir l’ensemble du portrait ne sont pas encore tous disponibles.

L’enseignement et la pratique des méthodes de déplacements sécuritaires sont grandement facilités lorsqu’on les aborde par continuums de déplacement plutôt que par niveau d’assistance. De plus, les trucs, astuces et équipements que les moniteurs connaissent et recommandent déjà sont beaucoup plus faciles à introduire et mémoriser avec la nouvelle façon d’enseigner.